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La psychomotricité

LA PSYCHOMOTRICITE

 

Après avoir traité le thème de « la motricité libre » lors d’un précédent article, nous souhaitions approfondir le sujet en abordant le thème de « la psychomotricité » et ainsi faire du lien avec les séances My Gym qui sont proposées chaque semaine aux enfants de l’association.

I-Définition :

Intégration des fonctions motrices et mentales sous l’effet de l’éducation et du développement du système nerveux.

L’âge d’or de la motricité se situe entre 0 et 7 ans. C’est pendant cette période que se construisent les fondations, la base de la motricité. Au-delà, celle-ci se perfectionne. Avec l’évolution de sa motricité, l’enfant rencontre le monde extérieur. Il le découvre, apprend à s’y adapter, à l’utiliser, à dépasser les obstacles. Il développe des gestes adaptés qui l’aideront à acquérir une autonomie.

Le développement psychomoteur compte plusieurs aspects que l’on peut regrouper par thèmes et qui entrent en relation les uns avec les autres :

            Le schéma corporel : c’est la perception que l’on a de son corps, quand celui-ci est au repos ou en mouvement et de la place qu’il occupe dans l’espace,

            La motricité globale: concerne l’ensemble du corps humain et regroupe différents aspects : la coordination, la dissociation, l’agilité, la force, la souplesse, l’équilibre et l’endurance,

            l’environnement spatial : la disposition des choses les unes par rapport aux autres (devant, derrière, en haut, en bas, dessus, dessous, loin, prés …),

            la latéralité : la prédominance fonctionnelle qui s’étend aux organes doubles de notre corps (les yeux, les oreilles, les mains, les pieds, les jambes, les bras) lors d’actions spontanées ou dirigées.

            La structuration temporelle : organisation qui permet à l’être humain d’inscrire ses actes, sa vie, son histoire dans un mouvement continu et selon plusieurs caractéristiques (l’ordre et la succession, la durée, l’intervalle, la vitesse, la périodicité, l’irréversibilité, le rythme.)

            la relaxation et détente : ensemble des techniques qui utilisent le relâchement volontaire et conscient des muscles pour arriver à un état de détente où l’esprit pourra se débarrasser des émotions indésirables.

II-Les objectifs des activités psychomotrices

            Proposer à l’enfant d’exercer en toute sécurité et avec plaisir sa motricité a pour but de l’accompagner dans :

                        Son autonomie par l’acquisition de gestes nouveaux et par le perfectionnement de ces gestes,

                        La connaissance de soi et un épanouissement de sa personnalité : par le jeu, l’enfant exprime ses émotions. Le mouvement est un moyen d’expression symbolique. De plus, en jouant, l’enfant peut trouver calme et sécurité. Oser montrer ses compétences et ses préférences lui donne confiance et lui permet de grandir,

                        Ses capacités de socialisation : le mouvement favorise les contacts sociaux. Ensemble, les enfants se stimulent et font de nouvelles expériences. En jouant, en riant et en se mesurant à l’autre, ils explorent un nouvel espace et découvrent qu’ils ont besoin les uns des autres,

                        La connaissance et l’intégration du monde extérieur : l’image du corps développe le sens de l’orientation. L’enfant apprend d’abord à s’orienter par rapport à son propre corps (en haut/en bas, devant/derrière, dessus/dessous…) puis dans l’espace et enfin sur la feuille de papier,

                                   Il est important de proposer des activités psychomotrices adaptées aux enfants en tenant compte de leur âge, leur stade d’évolution (postural, tonus, motricité…) et de leur envie de participer à cette activité ; de même, l’adulte devra utiliser des consignes simples et adaptées aux enfants, ceci dans le but d’éviter de mettre l’enfant en situation d’échec ou de peur.

 

III-Le rôle de l’observation

            L’observation au cours des ateliers est essentielle d’une part pour adapter, modifier ou faire évoluer les activités proposées ; d’autre part pour être témoin de l’évolution des enfants (individuellement et auprès de leurs pairs). L’observation du « comment » les enfants réalisent leurs gestes, leurs actions est plus importante que le résultat final.

            L’adulte observateur pourra arrêter son attention sur :

                        -les actions, le rythme l’amplitude, la tonicité,

-le comportement moteur : l’enfant est autonome, parvient à demander de l’aide ou pas. L’enfant est dynamique, passif, gêné. Ses gestes sont assurés ou craintifs ; il imite les autres, il se décourage facilement ou a de l’assurance…

Pour Aller plus loin

            « Favoriser le développement de l’enfant. Psychomotricité et action éducative ». Chronique sociale, les presses de l’université Lava, Jean-Charles Juhel,

            « Le développement de l’enfant de la naissance à 7 ans. Approche théorique et activités corporelles, éditions De Boeck, Josiane Lacombe.